La conclusion d’un contrat de prêt immobilier facilite l’acquisition d’un bien immobilier. Le coût élevé de l’assurance peut peser sur le budget du foyer et même dissuader les futurs emprunteurs. Pourtant, elle est nécessaire pour l’obtention du crédit demandé. Afin de comprendre les raisons de ces tarifs élevés, il convient de connaître les paramètres pris en compte par les assureurs dans la détermination du coût de l’assurance emprunteur.
Les critères de tarification de l’assurance de prêt
Chaque assureur applique ses propres tarifs en fonction de ses convenances. Il prend également en compte certains critères liés au souscripteur. De nombreux organismes considèrent que le fait de fumer constitue un motif d’augmentation de tarif. Des examens de santé complémentaires sont souvent demandés aux souscripteurs fumeurs, qu’ils soient réguliers ou occasionnels. L’âge constitue aussi un critère déterminant pour la fixation du tarif. Plus le souscripteur est âgé, plus le taux est élevé.
Un autre critère de fixation du tarif est le métier couplé au statut professionnel de la personne. Si elle exerce un métier à risque, elle paiera une cotisation élevée et même une surprime. C’est le cas des pompiers, des policiers et des militaires. Il en est de même pour les professions qui sont statistiquement susceptibles d’arrêts de travail. Les cadres paient moins de cotisations que les intermittents du spectacle.
Les raisons du coût élevé de l’assurance de prêt
La première raison de la hausse du coût de l’assurance emprunteur est la fiscalité appliquée. Depuis le 1er janvier 2019, la garantie décès de cette assurance est assujettie à la TSCA ou Taxe Spéciale sur les Conventions d’Assurance. Auparavant, seules les garanties perte d’emploi, invalidité et incapacité y étaient assujetties. Une autre raison implique les caractéristiques de l’emprunteur : les personnes âgées paient plus cher pour la garantie décès. Les personnes empruntant pour un projet de logement locatif sont également surtaxées.
Les taux d’intérêt appliqués par les banques sont relativement bas, ce qui tend à faire augmenter le taux de l’assurance emprunteur. Le tarif de l’assurance de prêt immobilier représente entre 30 et 50 % du coût total du crédit. Un taux assez élevé si l’on considère que cela s’appliquera tout le long du crédit. Si l’emprunteur ne joue pas la concurrence dans sa recherche de la meilleure offre de couverture, il risque de payer plus qu’il ne le devrait durant plusieurs années.
Le profil de l’emprunteur
Rares sont les emprunteurs qui optent pour une assurance autre que celle proposée par leur établissement prêteur. Effectivement, l’assurance groupe des banques a encore du succès auprès de leurs clients. Cela pourrait s’expliquer par la simplicité des démarches ou pour faciliter les négociations. Force est de constater que les banques ne sont pas très ouvertes à la négociation de l’assurance qu’elles proposent puisqu’elle est taillée pour le plus grand nombre.
L’idéal pour le souscripteur est de profiter de sa faculté à changer d’assurance. Non seulement il aura une idée des prix pratiqués sur le marché, mais il fera aussi des économies financières. Il pourra changer d’assurance chaque année, à chaque anniversaire de la signature de son contrat d’assurance. L’une des raisons qui dissuadent l’emprunteur d’opter pour une autre assurance est l’exigence de l’établissement prêteur en matière de garanties à conclure.
Les avantages de la délégation d’assurance
La législation en vigueur autorise les emprunteurs à souscrire à une assurance autre que celle proposée par sa banque. Effectivement, cette délégation d’assurance est instituée par la loi Lagarde entrée en vigueur depuis septembre 2010. Le fait de pouvoir opter pour une assurance autre que celle de sa banque permet de souscrire à l’offre la moins chère. Avec un nombre important d’assureurs, chaque souscripteur peut trouver le contrat qui le correspond.
Étant donné que le contrat de groupe d’un établissement bancaire est conçu selon une approche globale et mutualisée du risque, il est plus coûteux. Contrairement à l’offre d’une assurance déléguée qui a plutôt une approche plus individuelle, prenant en compte les spécificités de chaque client. Le risque réel est mieux évalué, le contrat est individualisé et non globalisé. Certes, les personnes plus âgées ou victimes de maladies graves pourraient être pénalisées, mais elles disposent d’une option avantageuse, la convention AERAS.
Les conditions pour une délégation d’assurance
Le revers de la médaille pour une délégation d’assurance est le respect des garanties exigées par l’établissement prêteur. En effet, lors de la conclusion d’un contrat de prêt immobilier, certaines garanties doivent être incluses dans la couverture du crédit. Cette exigence est motivée par le besoin de sécurité, tant pour la banque que pour l’emprunteur.
Afin d’éviter les abus du prêteur, un accord de 2015, l’oblige à donner une liste précise des garanties qu’il réclame de son client. Elles sont au nombre de 11 au maximum. Grâce à la simulation en ligne, tout emprunteur peut trouver ces mêmes garanties au meilleur prix. Comparer les offres est primordial pour que la délégation d’assurance soit réellement économique et avantageuse.
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